Au-delà de l’obligation éthique de traiter les animaux avec dignité, garantir leur bien-être se traduit également par des avantages concrets pour les différentes parties prenantes. En donnant la priorité au bien-être animal, les abattoirs améliorent non seulement la valeur des produits, mais ils contribuent aussi à la sécurité sanitaire des aliments et à la qualité des produits, atténuant le risque de contamination et réduisant les cas de dégradation de la viande. Cet engagement en faveur de l’assurance qualité protège non seulement la santé des consommateurs, mais renforce aussi leur confiance et leur fidélité, ce qui aboutit en définitive à l’amélioration du rendement économique et de la durabilité pour le secteur dans son ensemble.
Vers un abattage plus sûr et plus éthique
C’est dans l’optique de défendre un abattage sûr et éthique que la révision de la norme sur le bien-être animal lors de l’abattage (chapitre 7.5 du Code terrestre) a été adoptée par l’Assemblée mondiale des Délégués au cours de la 91e Session générale de l’OMSA.
Cette norme porte sur la garantie de bonnes conditions de bien-être animal lors des opérations d’abattage. En particulier, il fournit des mesures basées sur les animaux pour évaluer le niveau de bien-être et recommande des mesures correctives à appliquer, le cas échéant. L’inclusion d’indicateurs de bien-être animal est essentielle pour soutenir la mise en œuvre des recommandations incluses dans ce chapitre. De plus, grâce à une formation exhaustive et à l’évaluation des compétences, elle met en évidence le rôle décisif du personnel pour faire respecter les normes éthiques et attire l’attention sur l’importance de la formation pour comprendre les comportements spécifiques aux espèces, reconnaître les signes de détresse et mettre en œuvre des actions préventives.
Aussi, la norme explore les effets de la conception des locaux et du choix des équipements sur le bien-être animal, mentionnant des considérations telles que le confort thermique, la facilité de mouvement ou la prévention des blessures. Elle fournit des recommandations détaillées pour la manipulation des animaux se déplaçant librement lors du déchargement et de l’immobilisation, en mettant l’accent sur l’importance des équipements préventifs et d’un bon éclairage ainsi que sur la nécessité de réduire le plus possible les distractions afin de diminuer le stress des animaux et de garantir un traitement humain. Le chapitre aborde en outre les préoccupations relatives au bien-être qui concernent l’étourdissement en encourageant le recours à des méthodes efficaces ainsi que le suivi de l’efficacité de l’étourdissement pour faire respecter les normes éthiques tout au long du processus d’abattage.
L’importance de l’adoption de normes internationales sur le bien-être animal lors de l’abattage ne sera jamais assez soulignée. Il s’agit d’une responsabilité collective visant à garantir un traitement éthique tout au long du processus d’abattage, en reconnaissant que le bien-être des animaux n’est pas uniquement un impératif moral mais une obligation commune. En faisant du bien-être animal une priorité, les parties prenantes veillent non seulement au respect des normes éthiques, mais contribuent aussi au bien-être des travailleurs et à l’assurance de la qualité des produits.
Par ailleurs, il est essentiel d’adopter ces normes pour aider les Membres qui n’ont pas encore de cadre réglementaire en place dans ce domaine. Un ensemble unifié et solide de lignes directrices permet de s’assurer que tous les Membres, quel que soit leur statut réglementaire actuel, parviennent à un niveau élevé de bien-être animal. Il est donc impératif pour toutes les parties concernées de protéger le bien-être animal, en reconnaissant que cela ne profite pas uniquement aux animaux eux-mêmes, mais également aux travailleurs qui s’occupent d’eux et aux consommateurs qui comptent sur des produits sûrs et fabriqués de manière éthique.
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Article, Session générale
La surveillance des maladies vectorielles : un impératif pour la santé mondiale
Les maladies vectorielles deviennent une menace importante tant pour la santé humaine que pour la santé animale, une augmentation inquiétante de leur prévalence et de leur propagation ayant été observée ces dernières années. L’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) a mis en évidence cette préoccupation croissante dans son dernier rapport « Situation de la santé animale dans le monde » couvrant 2023 et début 2024, présenté lors de sa 91e Session générale. Cette analyse apporte quelques éléments supplémentaires concernant le lien complexe entre le changement climatique et la dynamique des maladies vectorielles, soulignant le besoin urgent d’une surveillance efficace et de mesures de lutte.
Les effets du changement climatique sur les maladies vectorielles
Les maladies vectorielles, qui englobent les maladies transmises par des vecteurs comme les moustiques, les tiques et les mouches, se développent dans certaines conditions environnementales. Les conditions climatiques des régions tropicales les rendent particulièrement vulnérables à ces maladies. Cependant, le changement climatique refaçonne ce paysage, modifiant la densité des vecteurs, leurs périodes d’activité et leur distribution géographique. Ces évolutions facilitent l’expansion des maladies vectorielles dans de nouvelles zones, ce qui pose des risques substantiels pour des régions auparavant non touchées.
Le rapport de l’OMSA sur la situation de la santé animale dans le monde souligne la complexité de ce problème, relevant qu’il existe à la fois des voies biologiques et non biologiques qui influencent la transmission des maladies vectorielles. Il est clairement prouvé que le changement climatique est un facteur déterminant dans la propagation de ces maladies, ce que corroborent les données d’observation. Celles-ci montrent en effet une tendance à la hausse des latitudes maximales auxquelles des maladies vectorielles sont signalées, reflétant étroitement les anomalies de la température mondiale.
Les tendances émergentes des maladies vectorielles
Les données communiquées au moyen du système d’alerte précoce du Système mondial d’information zoosanitaire (WAHIS), entre 2023 et début 2024 (au 11 mars 2024), révèlent que les maladies vectorielles ont été responsables de 2 422 foyers au total, répartis dans 28 pays et territoires, dans le contexte des événements épidémiologiques exceptionnels. Ces événements comprennent principalement les premières apparitions, les réapparitions et les nouvelles souches. Les Amériques ont notamment connu un événement de grande ampleur concernant l’encéphalomyélite équine de l’Ouest, avec 1 461 foyers, tandis que l’Europe a rapporté 697 foyers de différentes maladies vectorielles.
Sur les 90 maladies des animaux terrestres actuellement listées par l’OMSA, près d’un tiers sont à transmission vectorielle (entièrement ou pour lesquelles les vecteurs jouent un rôle important), certaines d’entre elles ayant connu une évolution significative en 2023 et début 2024. L’infection par le virus de la fièvre de West Nile, le virus de la fièvre catarrhale ovine, le virus de la dermatose nodulaire contagieuse et le virus de l’encéphalomyélite équine de l’Ouest ont été les maladies vectorielles les plus fréquemment signalées en 2023 et début 2024 dans le cadre des événements exceptionnels. L’infection par le virus de la dermatose nodulaire contagieuse, pour laquelle les événements exceptionnels ont été prédominants en Asie, a représenté 144 foyers, ce qui en fait la maladie vectorielle la plus signalée par alerte précoce en dehors de l’Europe et des Amériques. En particulier, 99 % des foyers de maladies vectorielles en 2023 et début 2024 ont été détectés dans des régions tempérées, ce qui indique un changement inquiétant dans leur distribution géographique.
Surveiller l’expansion des maladies vectorielles
Ces défis ne sont pas nouveaux et remontent à plusieurs années. Pour y faire face, l’OMSA avait lancé en 2022 le projet PROVNA, destiné à améliorer la surveillance des maladies vectorielles en Afrique du Nord. Cette initiative vise à définir des « écorégions » dans la zone d’étude, identifier les zones vulnérables et développer un prototype d’application pour prédire les changements climatiques et environnementaux.
Une étude de cas intéressante présentée dans le rapport est celle de la propagation récente de l’infection par le virus de la maladie hémorragique épizootique. Habituellement limitée aux régions comme l’Amérique du Nord et certaines parties de l’Asie, la maladie hémorragique épizootique a étendu son aire de répartition de manière considérable depuis 2006, avec de nouveaux cas signalés par des pays du pourtour méditerranéen et en Europe. Cette propagation illustre la tendance générale à l’expansion des maladies vectorielles sous l’effet des changements climatiques et environnementaux.
Prendre des mesures pour la santé mondiale
Le rapport de l’OMSA brosse un tableau clair de la menace croissante que représentent les maladies à transmission vectorielle dans le contexte du changement climatique. Alors qu’elle vient de fêter son centième anniversaire, l’OMSA rappelle la nécessité de disposer de systèmes de surveillance solides, de s’appuyer sur la collaboration internationale et de mettre en place des stratégies d’adaptation pour gérer ce défi grandissant. Le changement climatique continuant d’influencer la propagation et les répercussions des maladies vectorielles, la communauté mondiale doit réagir de manière urgente en faisant preuve d’innovation afin de protéger à la fois la santé humaine et la santé animale. Parce que la santé animale, c’est aussi notre santé. C’est la santé de tous.
Pour de plus amples informations, explorez le rapport complet.
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Article, Session générale
Les Membres de l’OMSA adoptent une norme révisée sur le bien-être animal lors de l’abattage
L’importance économique, sociale et culturelle des animaux pour les sociétés humaines est aussi vieille que le monde. Les animaux sont essentiels à la sécurité alimentaire, à la santé humaine, aux moyens de subsistance, à la durabilité et même pour fournir un soutien émotionnel. Par exemple, « on estime que 200 millions d’animaux de travail soutiennent les moyens de subsistance de plus d’un milliard de personnes à travers le monde », note Roly Owers, président de la Coalition internationale pour le bien-être animal (ICFAW) qui collabore avec l’OMSA pour améliorer le bien-être animal dans le monde entier.
Avec les rôles importants que les animaux jouent dans nos vies « vient une responsabilité éthique de veiller à ce que le bien-être des animaux soit assuré dans toute la mesure du possible », ajoute Dr Carol Sheridan, secrétaire adjointe de la branche du bien-être animal au sein du département australien de l’Agriculture, des Pêcheries et des Forêts. Pourtant, des ONG comme World Horse Welfare, membre de l’ICFAW, observent encore « un manque de reconnaissance de [leur] importance, de leur santé et de leur bien-être au niveau politique ».
![welfare strategy_caring for animals](https://www.woah.org/app/uploads/2024/05/animal-welfare-caring-for-animals-1024x683.jpg)
Construire un élan pour le bien-être animal
Aujourd’hui, nous définissons la mission de l’OMSA dans ces termes : « améliorer la santé et le bien-être des animaux dans le monde entier ». Ce second aspect, étroitement lié au premier, est devenu partie intégrante du mandat de l’Organisation avec l’adoption d’une résolution en 2002. Reconnaissant le lien essentiel entre la santé et le bien-être animal, les Membres ont demandé à l’OMSA [alors l’OIE] de développer une vision et une stratégie détaillées qui incorporeraient toutes les facettes de cette question complexe.
Plus de vingt ans après, des progrès importants ont été réalisés. Lors de la première Conférence mondiale sur le bien-être animal, organisée à Paris, France, en 2004, les délégués nationaux ont adopté les premières normes sur le transport et l’abattage des animaux, en collaboration avec des organisations internationales, le secteur privé et la société civile. Ces normes ont été publiées dans le Code terrestre en 2004 et dans le Code aquatique en 2008. Le bien-être animal a été officiellement défini comme « l’état physique et mental d’un animal en relation avec les conditions dans lesquelles il vit et meurt ».
Les Cinq Libertés
Développées en 1965, les « Cinq Libertés » décrivent les conditions que les animaux devraient connaître sous contrôle humain :
- Absence de faim, de soif et de malnutrition.
- Absence de peur et de détresse.
- Absence de stress physique et/ou thermique.
- Absence de douleur, de lésions et de maladies
- Liberté d’expression d’un comportement normal de son espèce.
Développer des normes sur la science et les preuves
Les organisations de producteurs, comme le Conseil international de la volaille, ont apporté leur perspective professionnelle dans l’élaboration des normes de l’OMSA. « Notre contribution pratique est essentielle pour s’assurer que le travail de l’OMSA repose sur des connaissances et des données scientifiques au niveau des exploitations », a déclaré Ricardo Santin, président du Conseil. « Les directives gouvernementales internationales doivent être appliquées au niveau national et finalement, au niveau des exploitations. Cela nécessite les bons outils de communication et de formation pour que le secteur privé puisse agir en fonction des directives gouvernementales. »
Pour le Dr Carol Sheridan, « Le développement des normes de l’OMSA a favorisé une compréhension partagée du bien-être animal et du traitement éthique des animaux », ce qui contribue à améliorer le bien-être animal à tous les niveaux. En élaborant des normes internationales basées sur la science, nous avons fourni aux Membres des orientations pour développer leurs propres directives nationales.
« Les normes de l’OMSA ont été une base pour le développement des normes australiennes pour l’exportation de bétail et du Système de garantie de la chaîne d’approvisionnement des exportateurs », ajoute le Dr Carol Sheridan.
L’élaboration de ces normes met également en lumière l’importance du bien-être animal pour soutenir les sociétés humaines :
L’existence même des normes de l’OMSA pour le bien-être des équidés de trait a sensibilisé à la valeur et aux rôles des animaux de trait souvent invisibles.
Roly Owers, président de la Coalition internationale pour le bien-être animal (ICFAW)
![welfare_two juvenile llama interacts with its elder in a stable](https://www.woah.org/app/uploads/2024/05/anniversary-aw-1024x768.jpg)
Une stratégie qui reconnaît la contribution du bien-être animal au développement durable
La quatrième Conférence sur le bien-être animal à Guadalajara, au Mexique, en 2016, a ouvert la voie à l’adoption de la Stratégie mondiale pour le bien-être animal de l’OMSA. Dans cette feuille de route, l’OMSA [alors OIE] énumère les différents rôles des animaux et reconnaît « toutes ces utilisations comme légitimes, tout en portant une responsabilité éthique associée pour s’assurer que toute utilisation soit humaine, telle que définie par les normes internationales de l’OIE pour le bien-être animal, en reconnaissance de la sensibilité des animaux ».
Loin d’une éthique abstraite, le bien-être animal est abordé comme un atout clé pour le développement durable. La Stratégie mondiale pour le bien-être animal de l’OMSA reconnaît que dans les systèmes de production animale, l’attention au bien-être peut améliorer la santé animale, la productivité, la qualité, la sécurité alimentaire et les retours économiques, et donc contribuer à la sécurité alimentaire et à la prospérité économique. « Pour maximiser la contribution du secteur avicole à la sécurité alimentaire, maintenir des oiseaux sains et productifs est essentiel, et le bien-être animal est clé pour des oiseaux en bonne santé », confirme Ricardo Santin.
La stratégie décrit un plan pour le développement continu des normes de bien-être animal, des activités de renforcement des capacités, ainsi que de la communication et de l’action pour promouvoir la mise en œuvre des recommandations.
![bien-être animal_Animals are prepared for a flight](https://www.woah.org/app/uploads/2024/05/aw-anniversary-768x1024.jpg)
Collaborer pour intégrer le bien-être animal à la vie agricole
Les Forums mondiaux sur le bien-être animal de l’OMSA, dans le cadre des activités clés de la stratégie, ont pris le relais des conférences précédentes pour favoriser le dialogue sur les sujets les plus difficiles et s’assurer que toutes les parties prenantes sont impliquées. Le dernier forum mondial, tenu en novembre 2023 à Paris, France, a été l’occasion de partager des expériences et des bonnes pratiques sur la législation nationale en matière animale.
Les ONG sont d’accord avec les producteurs et les gouvernements sur cet aspect particulier : la mise en œuvre est essentielle. « Il reste beaucoup à faire pour mettre en œuvre correctement les normes de l’OMSA au sein des pays et améliorer le bien-être des animaux dans le monde entier », note Roly Owers, soulignant l’importance de la collaboration entre tous les acteurs, en ligne avec la Vision de l’OMSA sur le bien-être animal, publiée en 2024.
La collaboration sera essentielle pour contrer « l’impact croissant du changement climatique sur les industries de l’élevage » qui est susceptible d’affecter le bien-être animal, note le Dr Carol Sheridan. « Grâce à des organisations comme l’OMSA, nous pouvons aborder ces questions en tant que communauté mondiale », ajoute-t-elle. Maintenant, plus que jamais, l’OMSA appelle à un changement de paradigme dans la manière dont les humains interagissent avec les animaux – pour leur bénéfice et le nôtre.
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Normes de l’OMSA : bâtir une gouvernance mondiale de la santé animale
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100 ans à défendre la santé et le bien-être des animaux
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Les futurs de la santé animale : la prospective au service de la stratégie
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17 ans à renforcer les performances des Services vétérinaires
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Des télégrammes à la visualisation des données : un siècle d’information sur la santé animale
![Monique Eloit at the WOAH headquarters](https://www.woah.org/app/uploads/2024/05/monique-eloit-100-years-animal-health-774x1024.jpg)
Éditorial du Dr Monique Éloit, directrice générale de l’OMSA
En 1924, l’Organisation mondiale de la santé animale a été fondée en reconnaissance de la menace que représentent les maladies animales, dont la propagation est facilitée par le commerce. Un siècle plus tard, nous avons considérablement fait évoluer l’agenda mondial de la santé animale, aux côtés de la profession vétérinaire dans le monde entier.
L’OMSA est désormais un acteur important et influent dans les réunions et forums de haut niveau aux côtés de ses pairs des secteurs de la santé humaine, de l’alimentation et de l’agriculture, ainsi que de l’environnement. En regardant vers l’avenir, nous resterons focalisés sur trois objectifs clés : assurer que les Services vétérinaires soient dûment reconnus pour leur rôle essentiel, plaider en faveur de pratiques durables et défendre la santé et le bien-être des animaux pour un monde plus sûr.
100 ans de prise en charge de la relation humain-animal
![human-animal relationship_vet doctor examining a gorilla in Rwanda](https://www.woah.org/app/uploads/2024/05/anni-reflections-100-years-of-animal-health-1024x680.jpg)
Comprendre l’importance de la santé animale est crucial pour les humains, car nos sociétés sont profondément liées à l’existence des animaux. Il est de notre devoir d’assumer notre rôle dans la garantie de leur santé et de leur bien-être ; ce n’est pas simplement une option, mais une obligation fondamentale. Le lien entre les humains et les animaux a toujours existé, trouvant son origine dans une relation historique de travail et de subsistance. Aujourd’hui, les animaux font partie intégrante de la vie humaine de nombreuses façons, de l’élevage des animaux domestiques au maintien de l’équilibre des écosystèmes pour préserver la vie sauvage. Pas moins de 2,6 milliards de personnes dépendent du bétail, de la pêche artisanale et de l’aquaculture pour leur subsistance et leurs revenus. Plus récemment, l’impact positif des animaux de compagnie sur notre bien-être émotionnel et physique a également été reconnu. La portée de notre relation avec les animaux est vaste et en constante expansion.
En tant qu’organisation, l’OMSA a considérablement évolué, englobant désormais de nombreux aspects de la relation humain-animal et élargissant sa mission initiale liée au commerce. Aux côtés de nos partenaires, nous relevons les défis mondiaux d’aujourd’hui, notamment la montée de la résistance aux antimicrobiens, les impacts du changement climatique et la protection de la santé des animaux sauvages.
100 ans de bénéfices pour les communautés
![bien-être animaux - A veterinarian assists a cow birthing her calf](https://www.woah.org/app/uploads/2024/05/anni-reflections-100-years-of-benefitting-communities-1024x685.jpg)
Chaque fois que des actions sont entreprises pour préserver la santé animale, les sociétés humaines observent d’innombrables effets positifs. Dans un contexte où 60 % des maladies infectieuses qui touchent les humains sont d’origine animale, préserver la santé animale est crucial pour protéger la santé humaine. Maintenir la santé des animaux est essentiel pour garantir l’accès à des approvisionnements alimentaires sûrs, tels que le poisson, la viande, le lait et les œufs, ce qui réduit la pauvreté et la faim. Les femmes représentant de 50 à 70 % de la main-d’œuvre dans le secteur de l’élevage et de l’aquaculture, une meilleure santé animale contribue à l’égalité des genres en procurant aux femmes un revenu fiable et de meilleures conditions de travail.
Améliorer le bien-être animal améliore la santé animale. Au fil du temps, l’OMSA a intensifié ses efforts en faveur du bien-être animal. En fournissant aux pays des directives détaillées, nous encourageons les agriculteurs à adopter des pratiques plus sûres et responsables. Nous soutenons une transition mondiale vers des méthodes agricoles plus respectueuses de l’environnement, alignées sur plusieurs Objectifs de développement durable (ODD). Améliorer le bien-être animal, c’est améliorer la santé animale, ce qui se traduit par une productivité accrue. De plus, le bien-être animal contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre et la pollution liée à l’agriculture. L’agriculture représente 10 à 12 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, la production de viande, de volaille et de produits laitiers représentent 75 % de ce taux. Reconnaître le rôle important de l’élevage animal dans les émissions de gaz à effet de serre et les réduire grâce à des méthodes durables est essentiel pour relever le défi du changement climatique, l’un des défis les plus importants pour l’humanité.
100 ans de défense de la santé et du bien-être animal dans les discussions mondiales
![bien-être animaux - a veterinarian taking care of animals](https://www.woah.org/app/uploads/2024/05/anniversary-100-years.png)
Lorsque l’OMSA a été créée il y a 100 ans, son objectif était d’aider à atténuer la propagation des maladies à travers les frontières, notamment par le biais du commerce. Une épidémie de peste bovine en Belgique a suscité une préoccupation internationale, conduisant à la mise en place d’un système d’information et de signalement des maladies animales.
Au niveau mondial, l’OMSA a été rapidement reconnue comme l’organisation de référence en matière de santé animale et de zoonoses par l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Partant de là, nous avons progressivement gagné en influence en tant que porte-parole du personnel vétérinaire sur les défis mondiaux cruciaux. Grâce à une approche « Une seule santé » et à notre collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) au sein du partenariat quadripartite, nous avons toujours représenté la perspective de la santé animale sur la scène internationale. Au G20, à l’Assemblée générale des Nations unies, au Forum de Paris pour la paix ou au G7, nous avons montré notre engagement à jouer un rôle dans la résolution des problèmes multidimensionnels de notre époque.
Demain : répondre ensemble aux défis mondiaux
![School children stand beside a donkey in the fog.](https://www.woah.org/app/uploads/2024/05/anniversary-reflections-100-years.png)
À l’avenir, nous continuerons à nous adapter, tout comme nous l’avons fait au cours du siècle dernier, en restant attentifs aux besoins évolutifs de nos Membres et des sociétés humaines et en fournissant les réponses les plus appropriées. En 1924, les nations ont reconnu l’importance de s’unir derrière une mission commune : stopper la propagation de maladies telles que la peste bovine. Un siècle plus tard, en 2024, le même niveau de collaboration et de solidarité est essentiel pour relever les défis d’aujourd’hui. Que ce soit en répondant aux événements météorologiques extrêmes, en faisant face à la menace de la résistance aux antimicrobiens ou en se préparant aux pandémies, ces défis exigent une approche collective et multisectorielle. Alors que l’OMSA entame son deuxième siècle, nous sommes plus que jamais engagés dans les efforts mondiaux pour une seule santé, en utilisant notre engagement envers la santé et le bien-être des animaux comme fondement pour créer un avenir plus durable.
Parce que la santé animale, c’est notre santé.
C’est la santé de tous.
Dr Monique Éloit
directrice générale de l’OMSA.
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100 ans à défendre la santé et le bien-être des animaux
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L’OMSA assume un rôle de leader dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens
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Article, 100e anniversaire
Des télégrammes à la visualisation des données : un siècle d’information sur la santé animale
Et si l’intelligence artificielle palliait la pénurie de vétérinaires à l’échelle mondiale ? Quels seraient les défis d’une hausse rapide des températures pour l’aquaculture et la pêche ? Célébrer un siècle d’existence est l’occasion parfaite pour prendre du recul et anticiper l’avenir.
De septembre 2023 à janvier 2024, l’OMSA a conduit un projet de prospective, rassemblant plus de 70 acteurs du domaine de la santé et du bien-être animal. L’objectif ? Utiliser les techniques de prospective pour imaginer des futurs variés et collecter des idées propices à la prise de décisions éclairées et à l’élaboration de stratégies avisées.
Pourquoi l’OMSA se tourne-t-elle vers la prospective ?
L’intérêt pour la prospective augmente alors que de plus en plus d’individus et d’organisations réalisent qu’il est essentiel de comprendre et d’analyser différents futurs pour répondre aux défis du 21e siècle. Dans ce contexte, dès 2019, les Membres ont demandé à l’OMSA de mettre en place des initiatives de prospective aux niveaux régional et mondial, afin de planifier et de s’adapter à des futurs incertains.
En réponse, l’OMSA a adopté des méthodes de prospective pour sensibiliser aux changements, opportunités ou perturbations actuels ou émergents dans les secteurs de la santé et du bien-être animal, et au-delà. Ces approches incluent l’analyse des implications des tendances et problèmes naissants, comme le changement climatique, à travers des scénarios qui orientent la prise de décision et les politiques. Elles aident à tester des stratégies existantes et à en développer de nouvelles, renforçant notre capacité à inclure l’incertitude plutôt que de tenter de l’éliminer. Cela permet à l’Organisation et à ses Membres de considérer le présent sous un nouvel angle.
De l’éco-révolution à l’exploration spatiale : cinq scénarios pour la santé animale
À l’occasion du centenaire de l’OMSA, une série d’ateliers de prospective participative a été organisée, incluant des membres de l’Association internationale des étudiants vétérinaires (IVSA) et des professionnels expérimentés. Ils ont exploré les tendances actuelles et futures ainsi que les moteurs de changement, tels que l’émergence de l’IA, les menaces biologiques, les progrès médicaux ou le changement climatique, afin de développer une variété de scénarios futurs.
Cinq scénarios ont été élaborés : « L’évolution-révolution montante » explorait les impacts du changement climatique sur le système alimentaire et la prolifération de la biotechnologie. « Nous faisons confiance à l’OMSA » abordait les impacts de la désinformation et de l’érosion de la confiance du public dans le contexte d’une crise du système alimentaire. « Les jeux de la faim » décrivaient un effondrement du système alimentaire suite à des tensions politiques et économiques, dans un contexte où l’intelligence artificielle est devenue centrale pour relever les défis de la santé et du bien-être animal.
« La santé animale, des profondeurs des océans aux étoiles » explorait les développements technologiques dans la production animale au croisement de l’industrie spatiale en pleine expansion, le tout conduisant aux premières fermes satellites extraterrestres. « Agriculture pour la résilience » décrivait les effets des polycrises sur l’agriculture, la diversité des pratiques agricoles (des coopératives à petite échelle à l’agriculture dirigée par des robots), ainsi que la diffusion de superbactéries multi-espèces dans le monde par le côté sombre de la science.
Ces ateliers ont permis de définir des stratégies innovantes face aux défis décrits. Chaque participant a apporté ses priorités et découvert d’autres enjeux en cours de route. Les solutions envisagées collectivement allaient de l’augmentation de l’exposition des jeunes enfants à la science et à l’expérimentation, à la formation sur les technologies innovantes pour tous les vétérinaires, jusqu’à une intensification globale de l’approche « Une seule santé ».
Promouvoir une vision à long terme et une prise d’action aujourd’hui
Quels sont les principaux défis auxquels la santé et le bien-être animal seront confrontés dans les années à venir ? Les participants au projet de prospective qui représentaient la jeunesse ont partagé leurs points de vue. Pour Anandu Rajaji, membre de l’IVSAen Inde, « la popularité croissante des substituts de viande et de lait nécessite des recherches approfondies », et « la montée de la résistance aux antimicrobiens exige une action urgente ». Pour Anna Wilson, présidente du bien-être animal de l’IVSA en Inde, « les causes profondes de nombreuses maladies émergentes, les changements climatiques, les conflits homme-animal et d’autres problèmes environnementaux sont la déforestation et la pollution ». « L’énormité de nos défis m’est devenue plus apparente », ajoute-t-elle.
Alors que le projet de prospective a confronté chaque participant à la réalité des défis à venir, il a également favorisé le dialogue et l’échange d’idées.
« L’avenir présente maintenant des défis passionnants, regorgeant d’opportunités de changement positif »
Marta Masserdoti,
Présidente de l’approche Une seule santé de l’IVSA en Italie.
Une communauté engagée pour la santé et le bien-être animal
L’importance du secteur de la santé et du bien-être animal et la responsabilité de ses parties prenantes dans la résolution des défis présents et futurs semblent désormais plus claires que jamais. « Il devient de plus en plus évident que la santé des animaux est interconnectée avec les plus grands problèmes auxquels le monde est confronté aujourd’hui. C’est précisément leur ampleur qui devrait nous inspirer un espoir inébranlable que le monde, en particulier les jeunes, se rassemblera pour les résoudre », déclare Mehdi Amrani Souhli, membre de l’IVSA au Maroc.
Face aux nombreuses issues possibles des tendances actuelles, les participants au projet de prospective ont trouvé du réconfort au sein de cette communauté. Alors que des images collectives des futurs apparaissaient, le groupe a développé des perspectives communes sur ce qui est possible, ainsi qu’un sentiment partagé d’identité et de possibilité.
« Ma vision de l’avenir a changé pour le mieux lorsque j’ai réalisé qu’il y avait des gens partageant les mêmes idées qui tentaient d’apporter des changements fondamentaux aux défis systémiques auxquels nous sommes confrontés »
Lisa Buren, membre de l’IVSA des Pays-Bas.
Qu’est-ce que la prospective ?
La prospective est un domaine d’étude qui consiste à identifier les tendances émergentes et les problèmes actuels, et à utiliser ces connaissances pour cartographier les futurs possibles. Les futurs possibles visent à soutenir la prise de décision dans le présent. La prospective s’appuie sur l’utilisation de compétences en réflexion stratégique pour prendre des décisions stratégiques1. Elle peut impliquer une large gamme de techniques.
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Des télégrammes à la visualisation des données : un siècle d’information sur la santé animale
Dame Sally Davies est l’envoyée spéciale du Royaume-Uni pour la résistance aux antimicrobiens (RAM). Après une carrière en tant qu’hématologiste et Médecin-Chef de l’Angleterre, elle est maintenant une ardente défenseuse de la lutte contre la RAM sur la scène mondiale.
Le Professeur Scott Weese est vétérinaire et professeur en pathobiologie au Collège Vétérinaire de l’Ontario, Canada, ainsi que directeur du Centre de santé publique et des zoonoses. Il est également co-auteur du blog scientifique populaire « Worms and Germs » sur la santé animale.
Quand la résistance aux antimicrobiens a-t-elle été reconnue pour la première fois ?
Dame Sally Davies : Alexander Fleming lui-même, le découvreur de la pénicilline, l’a reconnue dès 1945. Nous étions toujours conscients que cela pouvait arriver. Au cours de la dernière décennie, les données montrent que la RAM a progressé de manière constante. On m’a demandé de présider le premier Groupe consultatif stratégique et technique sur la RAM en 2014 et le premier Plan d’action mondial a été adopté en 2015 à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avec le soutien de l’OMSA et de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Professeur Scott Weese : Des problèmes similaires sont apparus chez les animaux, mais il a fallu plus de temps pour les reconnaître comme une résistance, car il y a moins de tests et de recherche en santé animale qu’en santé humaine. Néanmoins, l’OMSA a mis en garde contre l’utilisation impropre des antibiotiques dès 1952, dans une résolution.
« Les praticiens ne doivent pas utiliser les antibiotiques à leur fantaisie, mais suivre des règles établies par l’expérience. L’utilisation d’antibiotiques contre des germes insensibles ou spécifiquement résistants et l’utilisation de doses trop faibles ou pendant une période trop courte peuvent révéler des germes résistants, retarder le début d’une thérapie efficace et entraîner des échecs thérapeutiques, portant atteinte à une méthode qui, lorsqu’elle est appliquée de manière judicieuse et correcte, a sauvé de nombreuses vies humaines et animales. »
Extrait de la résolution de l’OMSA de 1952, basée sur des preuves scientifiques rapportées en 1948.
Pourquoi les parties prenantes de la santé humaine et animale doivent-elles travailler ensemble pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens ?
Prof. S.W. Nous ne sommes pas sûrs dans quelle mesure la RAM chez les humains est imputable aux animaux : probablement entre 4 % et 96 % ! Ce que nous savons, c’est que nous avons besoin que tout le monde agisse. Les médecins, les vétérinaires, les êtres humains et les vétérinaires. Dans le passé, un « jeu de reproches » se déroulait : les vétérinaires accusaient les médecins d’administrer des antibiotiques aux enfants contre les infections virales [rappel : cela ne fonctionne pas], les médecins blâmaient la surutilisation d’antibiotiques chez le bétail… La vérité est que nous devons tous faire mieux.
D.S.D. Les calculs de l’OMS ont montré que les antibiotiques ajoutent 20 années supplémentaires à la vie humaine. Nous ne voulons pas les utiliser de manière incorrecte pour éviter le développement de la résistance. Nous savons également que les animaux, y compris les humains, rejettent plus de 70 % des antibiotiques qu’ils absorbent dans leurs urines et leurs selles. Sans un assainissement extraordinairement moderne, les fermes à forte utilisation, les hôpitaux et autres installations peuvent contaminer l’environnement.
Que peut faire une organisation internationale telle que l’OMSA ?
Prof. S.W. L’OMSA a été une voix forte sur des questions telles que la promotion de la croissance. Indiquer aux agriculteurs quoi faire peut être impopulaire, c’est pourquoi cela facilite les choses pour les pays s’ils bénéficient d’un soutien international. Il y a également un volet de plaidoyer : l’OMSA incite les nations à élaborer des plans d’action robustes financièrement pour améliorer non seulement l’utilisation des antibiotiques, mais l’ensemble des systèmes de santé.
D.S.D. L’OMSA joue un rôle de leader. Cela montre que la résistance aux antimicrobiens est importante, que ce n’est pas seulement un problème de santé humaine.
![Tackling AMR_a scientist in an in-house farm with chickens](https://www.woah.org/app/uploads/2024/05/tackling-amr-anniversary-reflections-1024x683.jpg)
Quels ont été les principaux accomplissements dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens ces dernières années ?
D.S.D. En 2016, lors de la réunion de haut niveau des Nations unies, le Secrétaire général a établi le Groupe de coordination inter-institutions (IACG) qui a impliqué ensemble l’OMSA, l’OMS et la FAO sur un pied d’égalité. En 2019, le Groupe des Leaders mondiaux a été créé, avec un Secrétariat conjoint comprenant l’OMSA, l’OMS, la FAO et, récemment, le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). L’inclusion du PNUE montre que la résistance n’est plus seulement une question de santé humaine ou animale, mais véritablement un sujet « Une seule santé ». La plupart des pays sont désormais prêts à mettre en place un plan d’action national contre la RAM, bien que le financement reste un problème. La Plateforme multi-parties prenantes récemment lancée intègre le secteur privé et la société civile, car l’utilisation responsable ne relève pas uniquement de la réglementation, mais également de la sensibilisation, de la compréhension et de l’engagement collectif de tous.
Que pouvons-nous faire aujourd’hui contre la résistance aux antimicrobiens ?
D.S.D. Commençons par prévenir les infections. La première étape est d’avoir de l’eau propre, des systèmes d’assainissement, une bonne ventilation et d’utiliser du savon : dans les établissements de santé, dans l’élevage d’animaux et dans les foyers. Nous avons besoin d’une utilisation plus répandue des vaccins : des campagnes routinières, ainsi que de nouveaux vaccins pour l’élevage animal. Nous devons également améliorer les diagnostics pour que les antibiotiques ne soient utilisés que lorsqu’ils sont nécessaires et non en raison d’un diagnostic erratique ou pour promouvoir la croissance. La lutte contre la résistance aux antimicrobiens a besoin de soutien et implique de former les parties prenantes aux expertises vétérinaires et médicales.
Prof. S.W. La RAM est un problème délicat, car c’est le résultat final de nos défis en matière de soins de santé. Il n’y a pas de remède miracle : commençons par des étables meilleures, avec une bonne ventilation. Nous avons besoin d’une meilleure éducation, de l’autonomisation des femmes qui sont souvent décisionnaires en matière de santé, et d’un accès équitable aux traitements et préventions appropriés. Nous devons également changer les mentalités dans l’agriculture, car nous rencontrons beaucoup de résistance au changement de la part de personnes qui ont toujours fait les choses d’une certaine manière et ne comprennent pas nécessairement pourquoi nous ne pouvons pas continuer comme avant.
Une Réunion de haut niveau des Nations unies se concentrera sur la résistance aux antimicrobiens en septembre 2024. Que proposerez-vous à cette occasion ?
D.S.D. Nous aimerions sortir de la Réunion de haut niveau avec un panel scientifique indépendant, détenu par des pays à faible et moyen revenu, qui pourrait fixer des objectifs mondiaux. Le PNUE pourrait jouer un rôle clé pour s’assurer de cela, compte tenu de son expérience avec le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
Prof. S.W. Nous devons nous concentrer sur des actions concrètes pour les prescripteurs et les agriculteurs. Réduire l’utilisation d’antibiotiques au kilogramme n’est pas un objectif efficace, car les résultats varient d’un médicament à l’autre. Nous avons besoin de plus de financement pour la recherche, afin de comprendre exactement quels facteurs favorisent la résistance. Par exemple, nous préparons des lignes directrices basées sur une application pour les Services Vétérinaires dans les pays à faible et moyen revenu, avec un contenu adapté à ce qui est disponible dans chaque pays. Nous avons également proposé une classification de type AWaRe pour les antibiotiques destinés à un usage vétérinaire.
D.S.D. Nous avons besoin de normes pour mettre en œuvre les bonnes pratiques déjà éprouvées, ainsi que d’innovation en matière de promotion de la croissance, de désinfection, de diagnostic, de nouveaux traitements abordables et de vaccins. Pour la Réunion de haut niveau de 2024, j’ai suggéré de mettre l’accent sur l’accès aux médicaments, car on ne peut pas se préoccuper de la résistance lorsque les gens n’ont pas accès aux antibiotiques standards et essentiels, à l’hygiène de base et aux vaccins.
Prof. S.W. Les gens ne manifestent pas dans les rues pour la RAM comme ils le font pour le changement climatique : nous devons motiver les gens, les groupes et les nations à agir. Plutôt que de détourner le blâme, nous avons besoin que toutes les organisations travaillent ensemble. Une approche « Une seule santé », telle que nous la construisons actuellement, est beaucoup plus efficace.
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Des télégrammes à la visualisation des données : un siècle d’information sur la santé animale
« La médecine guérit l’homme, la médecine vétérinaire guérit l’humanité », dit l’adage. En effet, le rôle des Services vétérinaires s’étend bien au-delà de la santé animale, avec un impact sur les sphères sociale, économique, environnementale et de santé publique.
Pour soutenir les pays dans l’amélioration de ces services, l’OMSA a initié le Processus PVS en 2007. Ce programme fournit une évaluation experte et indépendante des compétences essentielles des Services vétérinaires, permettant ainsi un renforcement ciblé et efficace des capacités.
Depuis la création du Processus PVS et jusqu’en mars 2024 :
Près de
600
activités du PVS ont été menées dans plus de 140 pays
78%
des Membres de l’OMSA ont participé à au moins une activité du PVS
Processus de PVS : des évaluations sur le terrain au soutien ciblé
Lors de chaque mission d’évaluation, des experts formés par l’OMSA rencontrent une variété d’acteurs nationaux, des ministres aux agriculteurs. Ils effectuent des visites de terrain, notamment de laboratoires, de postes frontaliers et d’abattoirs. Dans leur rapport, ces experts analysent les défis et avantages uniques de chaque pays pour soutenir l’amélioration continue des Services vétérinaires. Grâce aux preuves collectées, ils formulent des recommandations qui permettent aux pays de prendre en charge, d’agir et de prioriser les améliorations nécessaires à leurs systèmes de santé animale.
« Les recommandations du PVS constituent un outil fondamental, offrant un diagnostic formel, une évaluation objective et indépendante validée par l’OMSA, sur la qualité des Services vétérinaires », explique M. Esteban Valenzuela Van Treek, ministre de l’Agriculture du Chili. « Elles permettent d’identifier les lacunes et les déficiences », ajoute-t-il.
En 2017, pour célébrer le dixième anniversaire du programme, les parties prenantes clés se sont réunies lors du Forum Think Tank du Processus PVS. L’objectif était de définir les orientations futures et de réfléchir aux moyens de maintenir la pertinence et l’attractivité du programme. Deux ans plus tard, le Processus PVS renouvelé a été lancé, articulé autour des quatre étapes toujours en vigueur aujourd’hui : orientation, évaluation, planification et soutien ciblé.
Pour mieux répondre aux besoins spécifiques et s’aligner sur les efforts mondiaux de contrôle et d’éradication de l’OMSA et de ses partenaires, des stratégies ciblées sur des maladies telles que la peste des petits ruminants, la rage et la peste porcine africaine ont été développées. Pour M. Esteban Valenzuela Van Treek, « l’intégration de la résistance aux antimicrobiens (RAM) comme l’une des 45 compétences critiques » des évaluations PVS représente une « amélioration fondamentale ». Cette intégration est cruciale, car elle « prend en compte l’un des principaux défis de santé mondiale que l’humanité devra affronter : la RAM ».
![](https://www.woah.org/app/uploads/2023/09/pvs-pathway-fr-1024x895.png)
Fournir aux pays des outils et des ressources pour le plaidoyer
En 2024, près de 600 activités du PVS ont été réalisées. Les rapports d’évaluation offrent une analyse des performances des Services vétérinaires sur des aspects cruciaux tels que les cadres juridiques et réglementaires ainsi que les ressources humaines, financières et matérielles. Ce faisant, ils assurent la conformité avec les normes internationales de l’OMSA. Ces recommandations précises et pratiques ont élevé les rapports de PVS au rang d’outil essentiel pour les investissements stratégiques.
Pour Gilberto Correia Carvalho Silva, ministre de l’Agriculture et de l’Environnement du Cap-Vert, « l’évaluation PVS nous permet de mobiliser des ressources financières pour aligner nos Services Vétérinaires nationaux sur les normes nationales, régionales et internationales ».
Abhijit Mitra, commissaire à l’Élevage, se souvient bien de l’Évaluation PVS des Services vétérinaires indiens, réalisée en 2018. « Cela nous a aidés à identifier les lacunes et à prendre des initiatives pour renforcer nos Services Vétérinaires », dit-il. « Plus tard, lorsque nous élaborions un projet de Fonds pandémique pour obtenir le soutien de la Banque mondiale, cette évaluation a été cruciale pour définir nos objectifs, nos activités et nos stratégies de développement. Lorsque nous avons soumis notre projet, nous avons réalisé que l’évaluation nous avait donné un avantage sur les autres candidats. »
Évaluations PVS : un coup de pouce pour les exportations agricoles
Les Évaluations PVS ne sont pas seulement destinées aux pays en développement. Okita Masatsugu, directeur de la Division de la Santé animale au ministère de l’Agriculture, des Forêts et des Pêches du Japon, a participé à l’évaluation PVS du Japon en 2016. « C’était la première fois que nos Services vétérinaires faisaient l’objet d’une évaluation complète. Nous souhaitions identifier les lacunes de nos systèmes vétérinaires. Mais surtout, nous voulions démontrer notre transparence et notre responsabilité envers nos partenaires commerciaux. Grâce à cette initiative Processus PVS, nous avons nettement progressé dans l’exportation de produits japonais, tels que le bœuf wagyu. »
Sur la scène internationale, les recommandations du PVS fournissent des informations essentielles aux agences de développement, comme la Banque mondiale. Elles nous permettent d’adapter nos opérations de prêt et nos programmes d’assistance technique. Ces recommandations influencent les décisions concernant la répartition des ressources et la conception de projets, assurant ainsi que les interventions sont précisément ciblées et alignées sur les priorités nationales.
Renaud Seligmann, directeur de la Banque mondiale pour la Stratégie et les Opérations du Groupe de pratique du développement durable
« De plus, les rapports de suivi PVS encouragent le dialogue et la collaboration entre les pays, les organisations internationales et les donateurs, favorisant des partenariats stratégiques pour relever les défis communs en matière de santé et de bien-être animal, » ajoute Renaud Seligmann.
« Sortir les rapports de l’étagère » avec un nouveau système d’information pour le PVS
Au fil de ses 17 années d’existence, le programme a accumulé un ensemble de données comparatives et d’informations sur les Services vétérinaires nationaux, à travers le temps et les différents pays. En mai 2024, l’OMSA lancera un nouveau système d’information pour le PVS. Barbara Alessandrini, responsable du département de Renforcement des capacités de l’OMSA, explique : « L’idée est de sortir les rapports de l’étagère pour les utiliser de manière plus efficace ». Elle ajoute : « Désormais, les pays pourront exploiter les données et les informations des rapports de suivi PVS pour réaliser des analyses qualitatives et quantitatives, et bénéficier d’un véritable cadre d’évaluation et de suivi basé sur l’atteinte des compétences clés du PVS. »
Certains Membres ont déjà commencé à utiliser la nouvelle plateforme. Le Dr Pebi Suseno, vétérinaire senior en Indonésie, témoigne : « Auparavant, nous devions parcourir de longs documents pour trouver des informations spécifiques. Le nouveau système d’information va simplifier notre travail. » Il ajoute : « En quelques clics, nous pouvons accéder aux données et aux recommandations nécessaires pour chaque projet. »
Barbara Alessandrini estime que le nouveau système d’information va transformer la manière dont les données du PVS sont utilisées, en accord avec leur but initial : « les Membres gagnent en autonomie grâce à l’accès aux informations. Il en va de même pour les partenaires techniques et financiers, ainsi que pour l’OMSA. La transparence des Services vétérinaires nationaux est renforcée par le partage d’informations des Membres. Au fil des ans, nous avons démontré que les décisions basées sur des preuves sont toujours plus efficaces. »
Renforcer les capacités de l’éducation initiale à l’éducation continue
L’OMSA se consacre au développement professionnel continu de tous les acteurs du personnel vétérinaire, qu’il s’agisse de vétérinaires, de para-professionnels vétérinaires ou d’agents de santé animale communautaires. Nous établissons une base solide dès la formation initiale en élaborant des lignes directrices exhaustives pour les établissements d’enseignement vétérinaire et en mettant en place des projets de jumelage. En parallèle, nous soutenons l’éducation continue via des formations et une plateforme d’apprentissage en ligne.
Notre engagement va plus loin en favorisant un environnement propice à l’amélioration des Services vétérinaires, incluant le développement de législations vétérinaires adéquates, la mise en œuvre de partenariats public-privé efficaces et la création de réseaux de laboratoires nationaux durables.
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Des télégrammes à la visualisation des données : un siècle d’information sur la santé animale
Le 13 mars 2024, l’OMSA a informé le monde que « la grippe aviaire hautement pathogène (IAHP) [avait] atteint un jalon sans précédent », avec la découverte d’un labbe du pôle Sud mort sur une base antarctique argentine. Des échantillons prélevés sur le cadavre ont été envoyés pour analyse dans une base voisine, où il a été démontré que l’oiseau marin était mort de l’IAHP. Une notification immédiate a été publiée sur le Système mondial d’information sur la santé animale (WAHIS) de l’OMSA, avec des recommandations pour une action conjointe.
Cette nouvelle information a été ajoutée à la base de données, cartographiée et référencée dans le temps avec d’autres événements de santé animale récents. Les professionnels et parties prenantes accèdent à une vue globale des cas les plus récents de peste porcine africaine, de SARS-CoV-2 ou de rage, entre autres maladies animales, dans le monde.
Partager l’information sur la santé animale : au cœur de la mission de l’OMSA
« Sans transparence et partage des données et informations pertinentes sur la situation de la santé animale, nous ne serions pas en mesure de prévenir et de combattre efficacement les maladies animales existantes, sans parler des menaces émergentes », déclare Jacob Jensen, le ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et des Pêcheries du Danemark.
La collecte et la publication des données étaient au cœur du mandat initial de l’OMSA depuis sa création en 1924, en réponse à une épidémie de peste bovine en Europe. En établissant l’OIE, les 28 pays fondateurs se sont engagés à notifier l’Organisation « de la suspicion ou de la confirmation d’une épidémie, d’une infection/infestation ou d’un autre événement épidémiologique », pour que toutes les autorités vétérinaires des Membres puissent être averties à leur tour. À l’époque, les notifications se faisaient par le moyen de communication le plus rapide disponible : les télégrammes.
Cent ans plus tard, le système a évolué et reste plus pertinent que jamais.
La notification des maladies et l’échange en temps opportun d’informations sont vitaux alors que « le changement climatique et la pression croissante sur les ressources naturelles posent des défis significatifs pouvant contribuer à l’émergence de nouvelles maladies.
Mahmoud Elies Hamza, le ministre de l’Agriculture de Tunisie.
![Animal health information_A shepherd and sheep in the mountains_Iran Veterinary Organization.](https://www.woah.org/app/uploads/2024/05/animal-health-situation-sheep-in-a-pasture-1024x683.jpg)
Vérification des données et suivi des rumeurs
Au fil des années, la collecte et la diffusion des données ont progressé avec les technologies disponibles. La première base de données numérique, Handistatus, a été mise à disposition en 1996 et le serveur central de WAHIS a été créé en 2005. À l’époque, la plateforme incluait déjà un système d’alerte précoce associant des messages d’alerte sur les nouveaux cas de maladies dans le monde entier à un système de suivi avec des rapports thématiques sur tous les sujets, y compris les Services vétérinaires, la production de vaccins, la population animale et les cas humains de zoonoses.
En 2016, WAHIS fournissait des informations spatiales et temporelles sur les maladies, des détails sur les tests de diagnostic et les laboratoires qui les réalisent, des données quantitatives sur les animaux infectés et des données qualitatives sur les mesures de contrôle et l’état des maladies. « Le processus de vérification des données est un point de contrôle critique pour notre Organisation, comprenant des vérifications de cohérence avec des observations historiques, le contexte régional et mondial, ainsi que des informations non officielles qui circulent », a déclaré le Dr Montserrat Arroyo, directeur général adjoint de l’OMSA pour les Normes internationales et la Science.
Des informations en temps opportun assurent un commerce sûr
En recevant des informations sur la santé animale de la part des pays et des territoires, et en les partageant en temps opportun, l’OMSA soutient le commerce sûr entre les pays. Face aux épidémies de peste porcine africaine (PPA) en Amérique, le Mexique a pleinement tiré parti de WAHIS.
Cette surveillance internationale nous a permis de maintenir à jour notre analyse des risques pour l’introduction de la PPA, de détecter les voies d’introduction possibles et d’établir de nouvelles barrières pour maintenir un commerce sûr .
Dr Juan Gay Gutiérrez, directeur général de la santé animale et délégué de l’OMSA pour le Mexique.
Pour le ministre néo-zélandais de la Biosécurité, Hon Andrew Hoggard, « la diffusion précise et transparente des informations sur la survenue de maladies animales est fondamentale pour que les pays importateurs puissent avoir des échanges commerciaux en toute confiance avec la Nouvelle-Zélande ».
En outre, les pays qui font des rapports réguliers sur WAHIS sont susceptibles d’obtenir de nouvelles opportunités commerciales grâce à la transparence qu’apporte un système d’information fonctionnel. « Notre solide historique de rapports dans WAHIS est une manière tangible de démontrer que nous avons un système national de biosécurité animale robuste et que nous sommes transparents sur notre statut sanitaire, ce qui aide à établir la confiance avec nos partenaires commerciaux », note Hon Andrew Hoggard.
Plus de
100
pays ont signalé des épidémies de 46 maladies animales différentes en 2023
Près de
5 000
notifications d’alerte ont été diffusées depuis le lancement de WAHIS en 2005.
Faire de l’accès ouvert aux informations sur la santé animale une réalité
En 2017, WAHIS contenait une mine d’informations fiables. Il était temps de relever un nouveau défi : faciliter l’accès aux données pour tous les utilisateurs. Après quatre ans de développement et de tests, un système rénové a été lancé en 2021. Le nouveau système est plus rapide et plus intuitif, offrant la possibilité d’exploiter et de télécharger des données, et de visualiser des données temporelles et spatiales. L’information est disponible pour compléter celles d’autres organisations ainsi que les bases de données nationales et régionales d’intérêt, ce qui améliore la prise de décision dans le monde entier.
Depuis 100 ans, les données sur la santé animale collectées par l’OMSA sont gratuites et accessibles à tous : agences gouvernementales, industries, chercheurs, universitaires, journalistes… Ce fonctionnement est en ligne avec le principe fondateur de l’Organisation selon lequel des informations fiables, en temps opportun et accessibles sont cruciales pour une action mondiale efficace sur la santé animale et la santé publique.
Ressources pour contrôler les maladies animales prioritaires
Pour aider les pays à faire face aux défis de la santé animale tels que la rage, la tuberculose ou la fièvre aphteuse, entre autres, l’OMSA ne fournit pas seulement à ses Membres l’accès à des données vérifiées. Les connaissances acquises sur les maladies sont utilisées pour élaborer des stratégies spécifiques avec des partenaires clés. Ces cadres fournissent des recommandations pratiques pour guider les pays dans la prévention et le contrôle des maladies animales prioritaires.
De plus, l’OMSA améliore l’accès à des vaccins de haute qualité grâce à ses banques, mises en place pour la rage, la peste des petits ruminants et la fièvre aphteuse ces dernières années. En avril 2023, plus de 125 millions de doses de vaccins avaient été livrées pour ces maladies.
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L’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA), dans le cadre de son
projet EBO-SURSY, travaille depuis sept ans aux côtés des pays pour renforcer leurs connaissances et concevoir des réseaux de surveillance. Avec le soutien de l’Union européenne, le projet vise à prévenir les futures épidémies de fièvres hémorragiques virales (FHV) et à sauver des vies tout en protégeant la santé de la faune sauvage.
La mise en place de protocoles de surveillance des maladies est essentielle pour sauver des vies humaines et animales, et constitue la base de tout système de surveillance fonctionnel. Sans un tel système, lorsque la société prend conscience de la présence d’une fièvre hémorragique virale telle qu’Ebola dans sa communauté, il est souvent trop tard. Chaque décès est une occasion manquée pour un système de surveillance d’anticiper et de prévenir efficacement une épidémie.
![disease survelliance_scientists capturing bats to sample for EBOLA](https://www.woah.org/app/uploads/2024/02/disease-survelliance-ebosursy-1024x683.jpg)
Les éléments constitutifs d’un système de surveillance
Si la surveillance des maladies peut être réalisée de nombreuses manières, son coût peut être prohibitif pour certains pays. Alors, qu’est-ce qui fait le succès d’un système de surveillance ? Il faut des professionnels dans diverses disciplines, tous dotés d’un niveau d’éducation élevé et bénéficiant de formations fréquentes pour les maintenir à niveau. En outre, les pays doivent disposer d’un approvisionnement régulier en équipements de protection individuelle, de réactifs pour l’identification de pathogènes spécifiques, d’une chaîne du froid opérationnel, de laboratoires efficaces et d’un réseau routier fonctionnel.
Et même lorsqu’un agent pathogène est correctement identifié, le travail n’est pas terminé. Un pays doit être en mesure de communiquer avec précision sur l’agent pathogène et disposer de canaux de communication pour faire connaître les mesures préventives au public. L’ensemble de ces éléments peut être la source d’obstacles majeurs s’ils viennent à manquer ou à être dysfonctionnel.
Le projet EBO-SURSY a démarré en 2017 pour aider les pays à surmonter ces obstacles. Engagé à aider les pays à développer des compétences professionnelles, le projet a organisé 11 formations Une Seule santé à travers 10 pays. Le projet a développé des outils de communication, qui ont été partagés pendant ces formations, pour aider les services vétérinaires à sensibiliser aux FHV et à la manière de s’en protéger. Appuyant les professionnels à travers l’Afrique occidentale et centrale, le projet a organisé des formations sur les diagnostics de laboratoire, la collecte d’échantillons d’origine animale, les facteurs écologiques des FHV et bien d’autres choses encore. En réunissant des professionnels de la santé humaine, environnementale et animale (y compris la faune sauvage et les animaux domestiques), EBO-SURSY a encouragé le développement des compétences et des connexions, tout en fournissant une base solide pour les éléments constitutifs d’un système de surveillance.
![Disease surveillance system_Cameroon_Scientists taking samples](https://www.woah.org/app/uploads/2024/02/disease-survelliance-system-cameroon-ebosursy-1024x683.jpg)
Ateliers du projet EBO-SURSY sur la création d’un protocole de surveillance de maladie
Bien entendu, tous les pays et leurs professionnels n’ont pas les mêmes besoins. Chaque pays est affecté de manière unique par les maladies qui existent dans son environnement. Le projet EBO-SURSY a organisé trois ateliers régionaux (un pour l’Afrique centrale, un pour l’Afrique de l’Ouest francophone et un pour l’Afrique de l’Ouest anglophone) afin de former les services vétérinaires nationaux et les professionnels de la faune à l’élaboration d’un protocole de surveillance des maladies, étape par étape. Chaque pays s’est préparé à l’atelier en connaissant ses maladies prioritaires nationales. L’objectif de la mise en place d’un protocole de surveillance des maladies était de permettre à leur pays de disposer d’un « plan directeur » pour la surveillance d’un agent pathogène et d’une ligne directrice sur la manière de réagir en cas d’épidémie afin de lutter au mieux contre la propagation de la maladie.
Les ateliers visaient à aider les participants à réfléchir aux protocoles de surveillance des FHV de manière holistique. Grâce à la participation de professionnels de tous les secteurs dans les pays ciblés par le projet, les représentants de chaque secteur ont pu réfléchir à des solutions et à des tactiques de communication en temps réel. Les parties prenantes de l’OMSA ont également joué un rôle important dans les ateliers, notamment les Services vétérinaires à travers les points focaux de l’OMSA pour la faune sauvage, les laboratoires, la communication et la notification des maladies, ainsi que les Délégués de l’OMSA. Ce haut niveau de d’implication était nécessaire, car la mise en place d’un protocole de lutte contre les FHV n’est pas une tâche facile, même lorsque l’on bénéficie d’un soutien.
Obstacles à une surveillance adéquate
Étant donné la nature critique d’un protocole de surveillance des FHV, on peut se demander pourquoi un pays n’en possède pas déjà un. Outre la capacité des pays à prélever des échantillons, à effectuer des tests diagnostiques et à communiquer les résultats, les différents types d’échantillonnage pour la surveillance nécessitent également différents niveaux d’effort et d’engagement financier.
Par exemple, la surveillance ciblée de la faune sauvage implique que des échantillons soient régulièrement prélevés sur les populations animales. Cela peut s’avérer coûteux, car il faut régulièrement localiser ces animaux, y accéder, disposer d’un moyen pour les capturer les échantillonner en toute sécurité et acheminer les échantillons à un laboratoire capable de les analyser. Les pays disposant de ressources limitées pourraient donner la priorité aux maladies ayant un impact sur les humains. Par ailleurs, il existe également une surveillance passive qui, tout en nécessitant des capacités de laboratoire similaires, ne prélève des échantillons qu’au cas par cas sur des animaux trouvés anormalement malades ou morts. Il est donc moins coûteux de couvrir une zone plus étendue avec cette méthode.
![Disease surveillance system_scientists taking a blood sample from an animal](https://www.woah.org/app/uploads/2024/02/disease-surveillance-system-africa-1024x683.jpg)
Malgré cette complexité, le projet EBO-SURSY n’a pas hésité à aider les pays à élaborer des protocoles de surveillance. Après le succès des ateliers régionaux, les participants ont été encouragés à ramener chez eux leurs projets de protocoles de surveillance des FHV pour les partager avec leurs services vétérinaires nationaux.
Certains pays ont alors demandé l’aide du projet EBO-SURSY pour organiser des ateliers au niveau national. Dirigés par les services vétérinaires nationaux, ces ateliers ont permis d’affiner les ébauches de protocoles de surveillance préalablement développées en impliquant les parties prenantes multisectorielles du pays dont les plateforme Une Seule Santé. Trois jours ont été nécessaires pour le développement technique des protocoles de surveillance et deux jours pour présenter les projets de plans aux ministères nationaux afin d’assurer une validation de haut niveau. Les ateliers ont permis aux pays d’élargir leurs horizons en matière de santé afin d’inclure les animaux et l’environnement dans les plans de surveillance nationaux, tout en créant des réseaux personnels et professionnels dans tous les secteurs d’Une Seule Santé.
Mise en œuvre réussie des protocoles de surveillance des maladies
Au cours de la dernière année du projet EBO-SURSY, de nombreux pays ont atteint leurs objectifs. La Sierra Leone, la République du Congo et la République centrafricaine ont mis en place des protocoles nationaux pour la surveillance de la fièvre de la vallée du Rift. La Côte d’Ivoire en a désormais un pour la fièvre de Lassa.
Même dans les pays où un protocole finalisé n’a pas été adopté, des progrès importants ont été réalisés en matière de réflexion critique sur l’élaboration de protocoles de surveillance des maladies ; ces ébauches pourraient encore être finalisées et mises en œuvre à l’avenir. Dans d’autres pays, comme le Cameroun, qui disposaient déjà d’un protocole finalisé pour les maladies zoonotiques, les Services vétérinaires ont profité de l’appui du projet EBO-SURY pour approfondir les plans existants et renforcer les capacités des parties prenantes du système de surveillance.
Les services vétérinaires nationaux de plusieurs pays ont adopté les outils de communication sur la prévention des FHV du projet EBO-SURY pour sensibiliser les communautés. En sensibilisant leurs pairs sur les risques de transmission de ces maladies, les membres des communautés peuvent directement participer à la surveillance, en signalant aux autorités les événements inhabituels en matière de santé animale.
![surveillance protocols Africa_young African vets walking down a red soil path](https://www.woah.org/app/uploads/2024/04/chasseurs-virus-jflagrot-7-1024x683.jpg)
L’avenir de la santé des animaux, des humains et de l’environnement dépend de ces protocoles de surveillance qui respectent les principes d’Une Seule Santé. Ils sont mis en place pour tous nous protéger. Leur implémentation peut permettre de signaler des changements dans l’épidémiologie des maladies, de nouvelles épidémies et, avec un peu de chance, empêcher la mort d’êtres humains et d’animaux. Alors que le projet EBO-SURSY s’achève bientôt, ces protocoles de surveillance des maladies perdureront et amélioreront la santé de tous pour les années à venir.
Plus d'informations
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Projet EBO-SURSY
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Rapport d’impact EBO-SURSY: Protéger la faune sauvage, protéger notre avenir
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Portail de la vie sauvage
Après sept années couronnées de succès, un des projets phares de l’Organisation mondiale de la santé animale, EBO-SURSY, arrive à son terme. Pour mettre en lumière l’impact important qu’il a eu sur la santé animale, le projet a donné lieu à un rapport final d’impact soulignant son engagement pour améliorer la santé de tous. Ce programme, financé par l’UE, s’est tout d’abord concentré sur la protection de la santé de la faune sauvage ainsi que de la santé des communautés humaines qui vivent à son contact.
Ayant établi des partenariats étroits avec dix pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, le Projet a suivi l’approche « Une seule santé » en renforçant les systèmes de détection précoce des zoonoses de la faune sauvage aux niveaux national et régional. En améliorant les modes de détection et en se préparant aux foyers de fièvres hémorragiques virales, telles qu’Ébola et la fièvre de Lassa, le Projet EBO-SURSY a contribué à bâtir un monde plus sain pour les animaux tout comme pour les êtres humains.
Donner les moyens au personnel de santé animale
Un élément clé pour renforcer un système de santé consiste à investir dans le personnel de santé animale. Sans les connaissances techniques, les techniques, le matériel, ou les ressources permettant d’exceller dans sa profession, le personnel ne peut pas s’épanouir ni donner le meilleur de lui-même.
Afin de remédier à ces difficultés, le Projet EBO-SURSY a proposé un large éventail d’activités de renforcement des capacités, dont des programmes de formation et des bourses d’étude. Il a procuré aux parties prenantes de la santé animale et humaine, tout au long de la chaîne, les moyens de mettre en place dans leurs pays des systèmes de surveillance robustes qui aboutiront à des impacts positifs sur le long terme.
![](https://www.woah.org/app/uploads/2024/03/ebo-sursy-scholarship-1024x866.jpg)
Ce projet a également donné aux parties prenantes la possibilité de fonctionner en réseau et de se constituer des relations sur l’ensemble du spectre « Une seule santé », y compris avec des professionnels de la santé animale, humaine et de l’environnement. Le renforcement de ces relations constitue la colonne vertébrale d’un système de santé global.
700+
professionnels et étudiants formés aux techniques de laboratoire, à l’écologie, à l’épidémiologie et aux systèmes de surveillance
600
professionnels de santé engagés dans l’amélioration de la collaboration intersectorielle
30
bourses d’étude proposées aux professionnels de santé pour participer à une formation portant sur le concept « Une seule santé» et sur les maladies émergentes
Nouer des relations de confiance avec les communautés
En raison du débordement zoonotique, les êtres humains et la faune sauvage vont tous se retrouver de plus en plus vulnérables face à de nombreuses maladies, comme les fièvres hémorragiques virales. Les personnes vivant aux abords ou au sein d’écosystèmes naturels, tels que les forêts tropicales, sont généralement isolées et manquent d’accès aux informations permettant de savoir comment se protéger ainsi que la faune sauvage et les animaux domestiques.
Les communautés informées ont les moyens de se protéger elles-mêmes ainsi que d’autres êtres humains et la faune sauvage, et le projet EBO-SURSY avait pour engagement de leur donner ces connaissances. En recherchant des signes révélateurs de zoonoses, dont une mortalité et des comportements inhabituels au sein de la faune sauvage, les communautés locales sont en première ligne pour alerter les Services vétérinaires nationaux ou les autorités de la faune sauvage.
Le Projet EBO-SURSY , en partenariat avec des journalistes locaux et des reporters en herbe, a touché les communautés par le biais de campagnes radiophoniques axées sur la sensibilisations aux maladies de la faune sauvage et aux stratégies de prévention.
![](https://www.woah.org/app/uploads/2024/03/building-communities-with-trust-ebo-sursy-1024x684.jpg)
3 millions
plus de 3 millions d’auditeurs en Guinée et en RDC en dispensant des informations pouvant sauver des vies
2,400
annonces de service public portant sur l’interconnexion existant entre la santé animale et la santé humaine
60
reporters en herbe et journalistes formés aux questions de santé animale
Prédire et éviter les foyers
Renforcer les capacités et sensibiliser les communautés constituent des étapes essentielles pour établir des systèmes nationaux de surveillance forts mais ce n’est pas suffisant. Il est impératif pour les pays de mettre en œuvre des plans pour suivre les agents pathogènes et proposer des indications claires et accessibles pour les professionnels tout comme pour le grand public lors d’un foyer.
Afin de permettre aux Services nationaux vétérinaires et aux professionnels de la faune sauvage de constituer des protocoles de surveillance efficaces pas-à- pas, le Projet EBO-SURSY a organisé plusieurs ateliers régionaux. Certains pays participants sont allés plus loin en organisant des ateliers au niveau national avec le soutien du Projet EBO-SURSY , afin d’affiner leur proposition de protocoles sur les maladies prioritaires et d’obtenir un soutien au niveau national pour les intégrer dans la législation. Fidèle à la nature du projet, une approche holistique impliquant des professionnels de l’ensemble du spectre « Une seule santé » a été adoptée de bout en bout.
Fidèle à la nature du projet, une approche holistique impliquant des professionnels de l’ensemble du spectre « Une seule santé » a été adoptée de bout en bout.
- La Sierra Leone, la République du Congo et la République centrafricaine ont adopté des protocoles de surveillance nationaux au regard de la fièvre de la vallée du Rift.
- La Côte d’ivoire dispose d’un protocole relatif à la fièvre de Lassa
- 10 pays disposent désormais d’une expérience pour créer des protocoles de surveillance pouvant être appliqués à l’avenir pour d’autres maladies.
- D’autres pays ayant participé aux ateliers ont bien progressé dans l’élaboration de protocoles pouvant être mis en œuvre à l’avenir.
Des protocoles de surveillance efficace ont besoin de se rattacher à des faits scientifiques, le Projet EBO-SURSY avait donc un engagement en faveur d’une recherche scientifique portant sur les principales maladies à fièvre hémorragique virale. Des enquêtes sur le terrain ont été organisées et le Projet a soutenu une recherche à échelle multiple par le biais de ses partenaires au sein du Consortium, Le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), l’Institut de recherche pour le développement (IRD) ainsi que l‘Institut Pasteur.
Tous trois sont connus pour leur excellence scientifique dans la prévention et le contrôle des zoonoses et ils ont travaillé avec les parties prenantes locales des pays participant au Projet dans le but de fournir des modèles prédictifs guidés par des données et des outils d’évaluation des risques.
- 197 enquêtes de terrain pout étayer la recherche scientifique portant sur 5 fièvres hémorragiques virales, le coronavirus, la variole du singe, entre autres.
- 43 000 échantillons animaux et 6 000 échantillons humains prélevés afin de traquer les maladies à l’interface animaux-êtres humains et améliorer les études scientifiques.
- 43 études scientifiques ont été publiées suite à une recherche financée par le Projet EBO-SURSY en matière d’écologie, de génétique et dans le domaine socio-économique.
- 25 méthodologies et outils de diagnostic ont été améliorés ou mis au point.
![](https://www.woah.org/app/uploads/2024/03/chasseurs-virus-∏jflagrot-9-1024x683.jpg)
Un nouvel avenir pour la santé de la faune sauvage
Le Projet EBO-SURSY arrive au bout de ses engagements cette année et est donc sur le point d’entrer dans une nouvelle phase avec le soutien de l’Union européenne.
Dans les prochaines années, l’objectif est d’élargir le champ géographique à 17 pays et d’inclure des partenaires plus scientifiques ainsi que d’autres parties prenantes du concept « Une seule santé ». Ce Projet va même aller plus loin en aidant les Services vétérinaires nationaux à mettre en place des systèmes de surveillance efficaces et à mettre en application les découvertes scientifiques dès la phase une dans la politique, la législation et l’encadrement professionnel pour sauvegarder la santé.
Pour en savoir plus
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Rapport d’impact EBO-SURSY: Protéger la faune sauvage , protéger notre avenir
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Site web du Projet EBO-SURSY