En 2023, la Géorgie a adopté l’approche « Une seule santé » en mettant en œuvre un plan d’action national « Une seule santé » visant à lutter contre la propagation des maladies à transmission vectorielle et des zoonoses.
La collaboration entre les principales agences chargées de la protection de la santé humaine, animale et environnementale en Géorgie – le Centre national de contrôle des maladies (NCDC), l’Agence nationale de l’alimentation (NFA), le Laboratoire national de l’agriculture (SLA) – et les organisations internationales, notamment l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA), a déjà permis de réaliser des progrès dans la lutte contre les maladies à transmission vectorielle. L’une de ces maladies vectorielles est la fièvre Q, une maladie transmise par les tiques qui touche les mammifères, les oiseaux, les reptiles, les arthropodes et les humains.
Les maladies à transmission vectorielle, c’est-à-dire les infections transmises par des organismes tels que les moustiques, les moucherons et les tiques, représentent plus de 17 % de l’ensemble des maladies infectieuses dans le monde. En outre, en raison du changement climatique, les vecteurs sont plus susceptibles de survivre dans des endroits où ils étaient absents auparavant, ce qui ouvre la voie à des épidémies dans ces régions. Cette interaction entre l’environnement et les vecteurs rend la lutte contre la propagation des maladies à transmission vectorielle particulièrement tributaire d’une collaboration multisectorielle. « Comme l’a démontré la pandémie de COVID-19 », déclare Vasili Basiladze, chef adjoint de la NFA et délégué de l’OMSA pour la Géorgie, « il est essentiel de s’occuper de la santé animale pour prévenir les épidémies chez les humains. L’approche « Une seule santé » facilite la détection précoce et le contrôle de ces maladies ».
Une seule terre, une seule santé
L’approche « Une seule santé » reconnaît que les humains, les animaux, les plantes et les écosystèmes sont interdépendants et que leur santé l’est aussi. Elle encourage la collaboration entre les secteurs et les disciplines afin de prévenir et de détecter les maladies émergentes et d’y répondre efficacement.
Collaboration pour lutter contre les maladies
Le partenariat multisectoriel n’est pas nouveau pour la NFA de Géorgie, qui travaille en collaboration avec l’ANS et le NCDC depuis 2012 pour faciliter le partage des données et soutenir le flux d’informations entre les agences. Toutefois, l’adoption d’un plan national « Une seule santé » a accru la portée et l’impact des mesures de contrôle et de prévention des maladies. « Les maladies à transmission vectorielle sont devenues un problème de santé publique important en Géorgie », explique M. Basiladze. « Le pays a fait des progrès significatifs dans la lutte contre ces maladies, mais des efforts continus sont nécessaires pour surveiller et gérer le risque de maladie. »
La Géorgie a accueilli plusieurs tables rondes multisectorielles axées sur l’évaluation des risques et des impacts potentiels des maladies à transmission vectorielle émergentes et réémergentes. L’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont participé à ces tables rondes. Ces réunions multidisciplinaires se sont concentrées sur l’amélioration des mesures de prévention et de contrôle, y compris les campagnes de sensibilisation du public, les initiatives de contrôle des vecteurs et les évaluations des risques qui, en ce qui concerne la fièvre Q, sont les bienvenues dans la région. « La Géorgie ne dispose pas actuellement d’un cadre juridique formel pour la gestion de la fièvre Q », explique Basiladze. « Bien qu’elle n’ait pas atteint les niveaux épidémiques observés dans certains pays, elle présente des risques, en particulier dans les communautés agricoles rurales. Le rôle de l’OMSA est crucial dans la mesure où elle élabore des normes internationales et des cadres de soutien.»
Se préparer à la réussite
Les efforts de la Géorgie s’inscrivent dans le cadre de l’initiative « Plan d’action commun pour une seule santé ». Ce plan vise à intégrer les systèmes et à renforcer les capacités pour lutter collectivement contre les menaces sanitaires à l’interface entre les animaux, les humains et l’environnement, en accordant une attention particulière au contrôle et à l’élimination des zoonoses endémiques, des maladies tropicales négligées et des maladies à transmission vectorielle.
M. Basiladze encourage les autres pays désireux de mettre en œuvre l’approche « Une seule santé » à s’engager dans une coordination active et à organiser des ateliers communs sur la santé. « Il est également essentiel d’élaborer un plan d’action sanitaire unifié, » conseille-t-il, « de dresser une liste des maladies prioritaires dans le pays et de procéder à une évaluation commune des risques. » À partir de là, les pays peuvent commencer à mettre en œuvre les mesures de base de l’initiative « Une seule santé », telles que la vaccination, la surveillance active et passive, le traitement et les campagnes de sensibilisation visant à éduquer les agriculteurs et le grand public sur les maladies animales.
L’accent mis sur la collaboration et les efforts conjoints en matière de santé reflète parfaitement le principe fondamental de « Une seule santé » : les maladies ne peuvent pas être contenues dans des silos ; leur traitement nécessite une coopération multisectorielle. « Une seule santé » garantit que tous les secteurs et toutes les disciplines contribuent à la protection de la santé des animaux, des humains et de l’environnement. Les initiatives « Une seule santé », comme celle de la Géorgie, permettent aux services vétérinaires, aux communautés, aux organisations internationales et aux secteurs de la santé publique de travailler ensemble pour prévenir la propagation des maladies. Parce que la santé animale est notre santé. C’est la santé de tous.
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