Depuis son apparition en 1996, l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) causée par le sous-type H5N1 s’est transformée en une panzootie mondiale qui touche l’Afrique, l’Asie-Pacifique, les Amériques, l’Europe et le Moyen-Orient. Au-delà des volailles domestiques et des oiseaux en captivité, elle menace désormais les mammifères sauvages et domestiques, ainsi que l’homme. Depuis 2021, la souche HPAI H5N1 du clade 2.3.4.4b a provoqué une mortalité importante chez les oiseaux sauvages du monde entier et les mammifères marins d’Amérique du Sud. Bien que ces foyers aient été liés à quelques infections humaines présentant des symptômes légers à graves, toutes les souches H5N1 (et certains autres sous-types) doivent être considérées comme présentant des risques zoonotiques. Ce virus présente donc un risque pour la santé animale, la santé publique et la biodiversité.
Par conséquent, la détection précoce, la notification immédiate et la réaction rapide, ainsi que les mesures de biosécurité pertinentes, sont essentielles pour élaborer des stratégies d’endiguement et de prévention visant à protéger les animaux, les êtres humains et la biodiversité.
Les présentes recommandations ont été élaborées afin de fournir des orientations importantes pour ces stratégies. Ces recommandations découlent des récentes épidémies d’IAHP chez les mammifères marins d’Amérique du Sud et peuvent être appliquées à l’échelle mondiale en tenant compte des conditions locales et des situations épidémiologiques différentes.