La campylobactériose génitale bovine est une maladie vénérienne. L’agent causal de cette maladie sexuellement transmissible est Campylobacter fetus subsp. venerealis (Cfv), l’une des trois sous-espèces de C. fetus. L’infection à Cfv chez les bovins se manifeste par une infertilité, la mort précoce de l’embryon, ou des avortements entrainant des pertes économiques considérables. Les taureaux sont d’importants réservoirs de l’agent causal. L’infection à Campylobacter fetus subsp. fetus (Cff) chez les bovins se manifeste par des avortements, mais sa prévalence est plus sporadique. L’agent Cff peut être isolé à partir de fœtus bovins avortés, ce qui témoigne de sa pertinence clinique chez les bovins. L’agent Cfv a un tropisme prononcé pour l’appareil génital des bovins mâles et femelles. La bactérie se transmet principalement lors de la monte naturelle. La maladie peut aussi se propager par l’insémination artificielle lorsque la semence de taureau est infectée. Si C. fetus est considéré comme un agent pathogène des animaux prioritairement, Cff s’observe occasionnellement chez l’humain, en tant qu’agent pathogène opportuniste. L’infection sera alors diagnostiquée le plus souvent chez la femme enceinte ou les patients immunodéficients, et présentera souvent un caractère systémique, avec diverses complications selon sa localisation. Bien que des vaccins industriels soient disponibles et qu’il soit possible d’utiliser un vaccin autologue produit à partir de la souche isolée dans l’élevage, on manque globalement de preuves scientifiques de l’efficacité de la vaccination.
LIENS VERS LE CODE ET LE MANUEL
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Code terrestre
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Manuel terrestre