À l’origine de lourdes pertes au sein des populations de porcs et d’importantes perturbations économiques, la peste porcine africaine (PPA) a provoqué une crise majeure dans l’industrie porcine ces dernières années. Cette maladie, qui touche actuellement plusieurs régions du monde, n’est pas seulement un obstacle pour la santé et le bien-être des animaux, mais a également des conséquences néfastes sur la biodiversité et la subsistance des éleveurs. L’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) travaille aux côtés de ses partenaires, de la filière porcine et des experts afin de soutenir les pays dans leurs efforts pour prévenir et contrôler cette maladie dévastatrice.
Liens vers le code et le manuel
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Code terrestre
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Manuel terrestre
Qu’est-ce que la peste porcine africaine ?
La peste porcine africaine (PPA) est une maladie virale hautement contagieuse affectant les porcs domestiques et sauvages et dont le taux de mortalité peut atteindre 100 %.
Elle n’est pas dangereuse pour la santé humaine, mais ses conséquences sont destructrices pour les populations de porcs et l’économie de la filière porcine.
Le virus de la PPA est extrêmement résistant, ce qui signifie qu’il peut survivre sur des vêtements, des chaussures, des roues de véhicule et d’autres matériaux, mais également dans des produits porcins, comme le jambon, les saucisses ou le bacon. Par conséquent, les comportements humains jouent un grand rôle dans la propagation de cette maladie au-delà des frontières en l’absence de mesures adaptées.
La peste porcine africaine : un coût socio-économique et une menace pour la sécurité alimentaire et la biodiversité
L’élevage de porcs constitue une source essentielle de revenus pour les ménages dans de nombreux pays. La propagation de la PPA dans le monde a ravagé les élevages familiaux, qui jouaient un rôle indispensable dans la subsistance de la population et contribuaient à l’ascension sociale. Elle a aussi restreint l’accès aux services de santé et à l’éducation.
De plus, la viande de porc est une des sources principales de protéines animales dans l’alimentation humaine. Elle compte pour 35 % de la consommation mondiale de viande[1]. C’est la raison pour laquelle cette maladie pose un grave problème en matière de sécurité alimentaire dans le monde entier.
Enfin, elle menace la biodiversité et l’équilibre des écosystèmes, car elle affecte non seulement les porcs domestiques d’élevage, mais également les sangliers, y compris les races locales.
Protéger la subsistance des éleveurs locaux au Laos
Bounmee travaille au sein d’un élevage porcin de petite taille, une activité courante dans ce pays. Fort de 1055 animaux, l’élevage familial était la première source de revenus de Bounmee et de ses proches. Toutefois, son entreprise a connu des difficultés inattendues en 2019 quand la peste porcine africaine (PPA) a frappé le pays pour la première fois. Elle a perdu toutes ses bêtes cette année-là, ce qui a porté un coup à ses revenus et à sa capacité à nourrir l’ensemble de sa famille.
Découvrez la manière dont nous avons collaboré avec les Services vétérinaires nationaux pour soutenir les petits éleveurs comme Bounmee, au Laos.
Situation mondiale
La PPA continue de se propager dans le monde entier, mettant en péril la santé et le bien-être des porcs. La maladie a touché de nombreuses régions à travers l’Asie, les Caraïbes, l’Europe et le Pacifique et a affecté tant les porcs domestiques que les suidés sauvages.
En savoir plus sur la situation sanitaire actuelle ::
Agir pour stopper la propagation de la maladie
Des éleveurs aux voyageurs, tous ceux qui pourraient être en contact direct ou indirect avec des porcs, des sangliers ou des produits porcins peuvent contribuer à stopper la propagation de cette maladie mortelle..
Vous travaillez dans le secteur de la santé animale.
Vous travaillez dans le secteur des transports.
Vous êtes un particulier qui souhaite
1 FAO Food Outlook 2019 (en anglais)
Rapports de situation sur la peste porcine africaine (PPA)
Ces rapports font le point sur la situation de la peste porcine africaine aux niveaux mondial et régional, sur la base des informations communiquées par les pays dans le cadre du Système mondial d’information zoosanitaire de l’OMSA (WAHIS).
Veuillez noter que ces rapports ne sont disponibles qu’en anglais.
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Rapport, Situation
Peste porcine africaine (PPA) – Rapport de situation 59 (en anglais)
.pdf – 700 Ko See the document -
Rapport, Situation
Peste porcine africaine (PPA) – Rapport de situation 58 (en anglais)
.pdf – 685 Ko See the document -
Rapport, Situation
Peste porcine africaine (PPA) – Rapport de situation 57 (en anglais)
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Rapport, Situation
Peste porcine africaine (PPA) – Rapport de situation 56 (en anglais)
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.pdf – 452 Ko See the document
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Rapport, Situation
Peste porcine africaine (PPA) – Rapport de situation 54 (en anglais)
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Rapport, Situation
Peste porcine africaine (PPA) – Rapport de situation 53 (en anglais)
.pdf – 618 Ko See the document -
Rapport, Situation
Peste porcine africaine (PPA) – Rapport de situation 52 (en anglais)
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Rapport, Situation
Peste porcine africaine (PPA) – Rapport de situation 51 (en anglais)
.pdf – 512 Ko See the document -
Rapport, Situation
Peste porcine africaine (PPA) – Rapport de situation 50 (en anglais)
.pdf – 539 Ko See the document
Pour plus de données sur la santé animale, visitez le site : WAHIS
Situation Mondiale (2016-2020)
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Rapport, Situation Mondiale
18 June 2020
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Rapport, Situation Mondiale
20 May 2019
.pdf – 486 Ko See the document -
Rapport, Situation Mondiale
4 October 2018
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Favoriser la transparence de la situation sanitaire
La transparence concernant la situation mondiale de la peste porcine africaine est essentielle pour faciliter la mise en œuvre de mesures qui puissent stopper la propagation de la maladie.
La PPA est une maladie de la Liste de l’OMSA. Par conséquent, les autorités vétérinaires nationales doivent obligatoirement notifier la maladie auprès de l’OMSA dans un délai raisonnable. Dans le même temps, les pays peuvent aussi, sur une base volontaire, autodéclarer l’absence de PPA de leur territoire.
La prévention est essentielle
La prévention dans les pays indemnes de PPA repose sur la mise en œuvre de politiques d’importation et de mesures de biosécurité adaptées garantissant qu’aucun animal vivant ou produit porcin ne soit introduit dans les zones indemnes de PPA.
Il s’agit notamment d’assurer le traitement et l’élimination appropriés des restes alimentaires issus des avions, des bateaux ou de tout véhicule en provenance des pays affectés et de détecter les importations illégales d’animaux vivants ou de produits porcins de ces pays.
Dans les élevages, les principes de biosécurité suivants devraient être mis en œuvre afin de maintenir les animaux en bonne santé.
Mesures de contrôle visant à stopper la PPAón de la PPA
Lors de foyers de maladie ainsi que dans les pays affectés, contrôler la propagation de la peste porcine africaine peut être difficile. Les mesures de contrôle doivent être adaptées à chaque situation épidémiologique.
Les mesures sanitaires globales à mettre en œuvre sont :
- la détection précoce et la mise à mort décente des animaux (y compris l’élimination appropriée des carcasses et restes),
- le nettoyage complet et la désinfection,
- le zonage/la compartimentation et le contrôle des déplacements,
- la surveillance et l’enquête épidémiologique détaillée, et
- l’application de mesures de biosécurité strictes dans les exploitations
En Europe et dans certaines régions d’Asie où les sangliers jouent un rôle important dans la transmission de la PPA, il a été observé que la gestion de la densité des populations d’animaux sauvages et de leur interaction avec les systèmes de production à faible niveau de biosécurité est cruciale pour contrôler la PPA.. Une connaissance approfondie et une gestion efficace de la population de sangliers, ainsi qu’une coordination optimale des Services vétérinaires et des autorités responsables de la faune sauvage et des forêts sont indispensables pour prévenir et contrôler la PPA.
Normes internationales relatives à la PPA
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Document de politique générale, Note de position
PPA : l’OMSA met en garde les autorités vétérinaires et l’industrie porcine contre les risques liés à l’utilisation de vaccins de qualité inférieure
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Plan stratégique
Lutte mondiale contre la peste porcine africaine : une initiative du GF-TADs. 2020-2025 (en anglais)
.pdf – 1 Mo See the document -
Lignes directrices
Lignes directrices sur la compartimentation
.pdf – 9 Mo See the document -
Lignes directrices
Lignes directrices sur la compartimentation – Checklist de biosécurité
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.pdf – 3 Mo See the document
Une menace mondiale
La peste porcine africaine (PPA) n’a jamais été aussi répandue. En raison de la complexité de son épidémiologie, elle se propage sans relâche depuis 2018 et touche plus de 50 pays[1].
Contrôler et éradiquer la PPA est un défi encore plus difficile à relever. Toutefois, une action et une collaboration constante au niveau national, régional et international doivent permettre de contrôler mondialement cette maladie, comme l’ont prouvé les pays qui ont réussi à l’éradiquer.
Actuellement, aucun pays n’est épargné par la PPA. Le nombre de pays signalant des foyers à l’OMSA continue de croître. Il s’agit du plus gros foyer de maladie animale de notre génération. Un investissement sans relâche dans les Services vétérinaires et la mise en œuvre efficace de normes internationales sont nécessaires pour parvenir à contrôler la PPA au niveau mondial.
Dr. Monique Éloit
Directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA, fondée en tant qu’OIE)
Vers le contrôle mondial
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’OMSA ont créé une initiative commune afin de contrôler la PPA au niveau mondial. Cette initiative, lancée sous l’égide du Plan-cadre mondial pour le contrôle progressif des maladies animales transfrontalières (GF-TADs), réunit les gouvernements, les acteurs des secteurs concernés et les experts afin de soutenir nos Membres dans leur action pour contrôler cette maladie porcine dévastatrice.
Objectifs:
Améliorer la capacité des pays
à contrôler (prévenir, répondre, éradiquer) la PPA en recourant aux normes de l’OMSA et aux bonnes pratiques fondées sur les données scientifiques les plus récentes.
Définir un cadre organisé
de coordination et de coopération pour le contrôle mondial de la PPA.
Assurer la continuité des échanges commerciaux
Contrôle mondial de la peste porcine africaine
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Plan stratégique
Lutte mondiale contre la peste porcine africaine : une initiative du GF-TADs. 2020-2025 (en anglais)
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En savoir plus sur les initiatives au niveau régional :
Afrique
Amériques
Asia et Pacifique
Europe
1À compter de mai 2021
Vous êtes un particulier qui souhaite s’informer sur la PPA et sur votre rôle.
Quelques actions concrètes à mener :
Quand vous voyagez
- Évitez de transporter des produits porcins ou déclarez-les auprès des autorités des transports.
- Évitez tout contact avec les élevages et les populations de suidés sauvages, sauf absolue nécessité.
- Ne nourrissez pas les porcs avec des restes alimentaires ou des déchets de cuisine contenant des produits carnés.
Quand vous chassez
- Nettoyez et désinfectez votre équipement sur place.
- Ne laissez pas de nourriture pour les sangliers
- Nettoyez et désinfectez vos trophées de chasse avant de quitter la zone
Vos principales ressources
Vous travaillez dans le secteur des transports, aidez-nous à disséminer l’information sur la PPA.
Autorités des transports
Personnel des compagnies aériennes et des aéroports
Agents des services de détection et de répression
Personnel portuaire
Vous travaillez au contact des porcs. Suivez les recommandations
Éleveurs
- Déclarez tout cas suspect (vivant ou mort) aux autorités vétérinaires.
- Ne nourrissez pas vos porcs avec des résidus non traités ou des déchets de cuisine contenant de la viande
- Appliquez des mesures de biosécurité dans votre élevage et sur les lieux de vente
Vétérinaires
- Sachez reconnaître les signes cliniques de la PPA.
- Confirmez votre diagnostic à l’aide d’un test en laboratoire
- Avertissez les autorités vétérinaires nationales
Ressources techniques
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Plan stratégique
Lutte mondiale contre la peste porcine africaine : une initiative du GF-TADs. 2020-2025 (en anglais)
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Lignes directrices
Lignes directrices sur la compartimentation
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Lignes directrices
Lignes directrices sur la compartimentation – Checklist de biosécurité
.pdf – 199 Ko See the document -
.pdf – 3 Mo See the document
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Lignes directrices, Publication
Lutte contre la peste porcine africaine : Protocoles et lignes directrices pour le diagnostic en laboratoire (en anglais uniquement)
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Autres ressources techniques
Ressources régionales
Afrique
Amériques
Asia et Pacifique
Europe
Vous êtes journaliste, consultez nos publications et la liste de nos événements concernant la PPA
Article
Actualités et événements
La peste porcine africaine est une maladie hémorragique virale hautement contagieuse des porcs domestiques et des suidés sauvages. Sa mortalité élevée et les mesures mises en œuvre pour la contrôler dans les pays affectés entraînent des pertes graves pour la production et l’économie. Elle est causée par un virus à ADN de la famille des Asfarviridae.
Bien que les signes cliniques de la PPA et de la peste porcine classique (PPC) puissent être similaires, les deux virus ne sont pas apparentés.
La PPA ne menace pas la santé humaine.
Les signes cliniques et le taux de mortalité peuvent varier en fonction de la virulence du virus et du type/de l’espèce des porcs infectés :
• Les formes aigües de la maladie se caractérisent par les symptômes suivants : forte fièvre, abattement, anorexie, perte d’appétit, hémorragies cutanées (rougeurs de la peau au niveau des oreilles, de l’abdomen et des pattes), avortements chez les truies, cyanoses, vomissements, diarrhées et décès en 6 à 13 jours (parfois 20 jours). Le taux de mortalité peut atteindre 100 %.
• Les formes subaigües ou chroniques sont causées par des souches de virus à la virulence faible ou modérée, qui donnent lieu à des symptômes moins intenses se manifestant sur des périodes plus longues. Le taux de mortalité de ces formes est moins élevé, bien qu’il puisse aller de 30 à 70 %. Lorsque la maladie est chronique, les signes cliniques comprennent une perte de poids, une fièvre intermittente, des symptômes respiratoires, des ulcères cutanés chroniques et une arthrite.
La sensibilité à l’infection par le virus de la PPA peut varier selon les types de suidés. Les porcs sauvages africains peuvent être infectés sans présenter les symptômes de l’infection, ce sont des réservoirs naturels de la maladie.
La peste porcine africaine était traditionnellement présente en Afrique avant d’être introduite sur l’île de la Sardaigne (Italie) en 1978. En 2007, des cas de PPA ont été confirmés en Géorgie (région du Caucase) puis le virus s’est progressivement propagé aux pays limitrophes, affectant les porcs domestiques et les sangliers.
La PPA a été signalée pour la première fois dans l’Union européenne (UE) en 2014. Depuis lors de nombreux pays ont été affectés par cette maladie porcine dévastatrice. Néanmoins deux pays européens ont réussi à l’éradiquer : la Belgique (en mars 2020) et la République tchèque (en avril 2018).
En 2018, le virus a gagné la République populaire de Chine, apparaissant pour la première fois en Asie. La maladie a ensuite continué de se propager dans cette région et en Océanie.
En juillet 2021, après une absence de presque 40 ans, la maladie a réapparu aux Amériques, introduite en République dominicaine puis en Haïti.
Accéder aux dernières mises à jour sur la situation actuelle.
L’épidémiologie de la PPA est complexe et varie en fonction de l’environnement, des systèmes de production de porcs en place, de la présence ou de l’absence de tiques vectrices de la maladie, des comportements humains, et de la présence ou de l’absence de porcs sauvages sur le territoire concerné.
Les voies de transmission comprennent :
• le contact direct entre deux animaux infectés, qu’ils soient domestiques ou sauvages ;
• l’ingestion de matériel contaminé (restes alimentaires, aliments pour animaux, déchets)
• le contact avec des matières contaminées (vêtements, chaussures, véhicules), ou
• la morsure par des vecteurs biologiques (tiques molles du genre Ornithodoros).
La peste porcine africaine peut être détectée par l’observation des signes cliniques, mais des tests en laboratoire sont nécessaires pour confirmer le diagnostic, en particulier afin de distinguer la PPA de la peste porcine classique (PPC). Les recommandations de l’OMSA en matière de tests figurent dans le Manuel de l’OMSA des tests de diagnostic et des vaccins pour les animaux terrestres.
La PPA ne présente pas de risque pour la santé humaine.
L’humain ne peut pas attraper la peste porcine africaine. La maladie ne peut pas être transmise aux humains par contact avec des animaux malades ou par la consommation de produits porcins. Néanmoins, la viande contaminée ne doit pas être utilisée pour nourrir des porcs, dans la mesure où il s’agit d’une des voies de transmission de la maladie aux animaux. Il est donc recommandé de ne pas nourrir les porcs avec des restes alimentaires ou des déchets de cuisine sans traitement approprié.
La PPA est une maladie listée par l’OMSA. Par conséquent, les autorités vétérinaires nationales doivent obligatoirement notifier la maladie auprès de l’OMSA dans un délai raisonnable. Dans le même temps, les pays peuvent aussi, sur une base volontaire, autodéclarer l’absence de PPA de leur territoire.
La transparence concernant la situation mondiale de la peste porcine africaine est essentielle pour faciliter la mise en œuvre de mesures qui puissent stopper la propagation de la maladie
La mesure la plus importante et la plus efficace à l’heure actuelle en matière de prévention et de contrôle de la peste porcine africaine est l’application de principes de biosécurité. Leur mise en œuvre constante et rigoureuse au sein des élevages, ainsi qu’une vigilance transfrontalière renforcée afin de lutter contre les mouvements interdits de produits ou d’animaux infectés peuvent empêcher le virus d’infecter les troupeaux.
Il est tout aussi important de sensibiliser toute personne qui pourrait participer à la transmission directe ou indirecte de la maladie, afin qu’elle puisse mesurer l’importance de ses actes et leurs conséquences éventuelles. Dans ce cas de figure, une communication des risques efficace constitue un élément essentiel des actions de prévention de la maladie. L’OMSA et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont élaboré ensemble une campagne de sensibilisation qui cible chaque acteur susceptible de jouer un rôle dans sa propagation. Les chasseurs, les petits éleveurs, les grands élevages commerciaux, tout comme les voyageurs, et les acteurs du secteur des transports, sont appelés à agir pour freiner la progression de la maladie.
Malgré la complexité et les caractéristiques du virus de la PPA, il est possible de contrôler mondialement la maladie par une action et une collaboration renforcées au niveau national, régional et international. Pour ce faire, l’OMSA a lancé l’Initiative pour le contrôle mondial de la PPA en 2020, en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), sous l’égide du Plan-Cadre mondial pour le contrôle progressif des maladies animales transfrontalières (GF-TADs). Son objectif : réunir les gouvernements, les acteurs des secteurs concernés et les experts afin de soutenir nos Membres dans leur action pour contrôler cette maladie porcine dévastatrice.
Contrôler la PPA au niveau mondial nécessite une gestion des risques adaptée par l’élaboration et la mise en œuvre de programmes nationaux de contrôle. À travers l’Initiative pour le contrôle mondial de la PPA, l’OMSA et la FAO ont pour objectif d’améliorer la capacité des pays à prévenir la maladie, à y répondre et à l’éradiquer en recourant aux Normes internationales de l’OMSA et aux bonnes pratiques fondées sur les données scientifiques les plus récentes. Il s’agit également de créer un cadre organisé de coordination et de coopération qui permette de contrôler la PPA au niveau local, régional et mondial et facilite la continuité des échanges commerciaux tout en garantissant la sécurité sanitaire de la production et du commerce afin de protéger les systèmes alimentaires.